L’ombre du cyberharcèlement plane sur le tennis professionnel, une situation qui est prise très au sérieux par la Fédération Française de Tennis (FFT) à l’occasion du retour du Grand Chelem parisien, Roland-Garros. Les athlètes professionnels, qui font régulièrement l’objet d’insultes en ligne suite à leurs performances ou leur comportement, peuvent désormais compter sur une nouvelle initiative innovante pour les protéger.
En 2022, Benoit Paire, tennisman français, avait été confronté à une avalanche d’insultes et de menaces en ligne après avoir été hué lors d’un tournoi à Estoril. Il avait courageusement mis en lumière cette attaque en la partageant sur son compte Twitter, soulignant ainsi la gravité du cyberharcèlement dans le monde du tennis.
De même, Alizé Cornet, autre joueuse française de renom, a subi des insultes d’une violence extrême en ligne. Ces incidents ont mis en évidence l’urgence de prendre en compte la santé mentale des athlètes dans le domaine du sport professionnel.
Des joueurs notables comme Caroline Garcia, Gaël Monfils, Hugo Gaston, Pierre-Hugues Herbert et d’autres stars internationales ont rejoint la dénonciation de cette pratique destructrice qui peut avoir des effets dévastateurs sur la santé mentale des joueurs. La FFT a clairement reconnu l’importance de prendre des mesures pour lutter contre ce phénomène grandissant.
La solution Bodyguard, un partenariat annoncé officiellement lors d’une conférence de presse en avril dernier, se propose de lutter contre le cyberharcèlement, protégeant ainsi la santé mentale des joueurs. Bodyguard utilise une intelligence artificielle pour analyser les commentaires, déterminer leur sens et leur contexte, afin de repérer et bannir les commentaires toxiques.
Le cyberharcèlement et la violence en ligne ont été normalisés et sont maintenant étroitement liés à l’augmentation des paris en ligne. Il est essentiel de mettre en place une « task force » numérique pour traquer et éradiquer les messages de haine en ligne.
En fournissant aux autorités compétentes les preuves nécessaires, Bodyguard peut intenter des actions en justice pour dissuader les actes illégaux tels que les menaces de mort, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et toute forme de haine en ligne.
Cette mesure vise non seulement à protéger les joueurs eux-mêmes, mais aussi leur image de marque, leur réputation et leur business. Il est crucial de protéger leur communauté, en particulier les enfants qui pourraient tomber sur ces messages.
En établissant un partenariat avec Bodyguard, la FFT s’efforce de protéger tous les acteurs du tournoi de Roland-Garros, des risques du cyberharcèlement. À travers ces efforts, la FFT espère assurer un environnement sûr pour tous, favorisant la compétition saine et l’esprit sportif.